C'aurait pu être tarte à la crème, cette histoire du bel Ocho, un Argentin vivant à New York qui s’offre quelques jours de vacances à Barcelone. Il y croise le chemin de Javi, Berlinois d’origine barcelonaise de passage dans sa famille. Tous deux se font la cour, parlent, puis font l’amour, puis parlent encore, de leur rapport au couple...
Le film joue de recommencements perpétuels où les cartes comme les terminologies de l’amour sont continuellement rebattues. C’est là, la force de Fin de siècle, sa capacité à nous emmener avec un seul et magnifique couple à travers diverses histoires, où la sexualité et le rapport à l’autre sont constamment menacés par le temps qui passe, ou exacerbés via l’éphémérité. Si bien que jamais, Ocho et Javi ne se quittent vraiment, ils touchent à un peu d’éternité et c’est assez grisant.