Du 10 au 19 novembre, se tiendra la 21e édition du Pink Screens Festival - le festival du film queer de Bruxelles organisé par les asbl Genres d'à côté et Cinéma Nova !

Pink is not dead et Pink Screens revient de plus belle vous tenir chaud à l’approche du grand froid! La 21ème édition du Pink Screens - Brussels Queer Film Festival vous promet une abondance de queer vibes et de rencontres. Nos salles obscures en partage, pour stimuler les esprits, tomber en amour, ou se piquer les yeux. Les queers font des films et s’activent pour explorer les angles morts, subvertir les normes et célébrer la pluralité des existences.

Clap 21 : on remet le paquet et on n’a pas envie de se limiter ! Place donc à une centaine de films, fictions et documentaires, mais aussi de l'expérimental et de l'animation, longs ou courts. Comme à chaque fois, on explorera les quatre coins du monde, des vies extraordinaires comme des défis collectifs.

Ce voyage cinématographique nous mène du Mexique jusqu'à la frontière US à la recherche d'une vie meilleure (Te llevo conmigo), dans les réserves amérindiennes (Wildhood), en Amazonie pour faire un avec son environnement (UÝRA, a retomada da floresta) et dans un Liban en polyamour (Shall I compare you to a Summer's day?). On reprendra la route de l’Est, entre autres zones peu friendly, où ça titille l’hypocrisie du clergé avec le focus "Hot my god" - on en a fait un fil rosaire - avec escale en Pologne (All our fears) ou chez les nonnes croates (Nun of your business). Car oui, ça pèse, le poids des communautés, alors délivrez-nous du mâle à la fin ! On repassera au Liban où des filles font du heavy metal (Sirens), on ira au Pakistan où les tabous viennent à bout des couples les plus progressistes (Joyland). Ailleurs, certain·es font cavalier·es seul·es et créent leur propre porno (Ardente·x·s), ou deviennent les reines de leur propre catégorie (I am a Tigress), inventent leur propre subculture (Rebel Dykes) et même leur propre gang (Ultra Violette et les cracheuses de sang). 

Les meilleures stratégies pour rester maîtres de nos vies et de nos désirs se trouvent en nous, dans la somme de nos histoires. On rendra donc hommage à celleux qui étaient là avant nous, mais on se questionnera aussi sur ce qu’on laisse après nous. Dans un focus "Archives et transmission", en plus de documentaires consacrés aux pionnier·es ( Gendernaut, Genderation, Les Invisibles ), on réunira à Cinematek un panel de spécialistes qui s'affairent pour comprendre et témoigner de notre présent.

Une rétrospective presque complète mettra à l'honneur le cinéaste iconoclaste portugais Joao Pedro Rodrigues. Outre ses longs-métrages, dont son fantastique dernier opus plus cul et queer que jamais Fogo-Fátuo (Feu-Follet), nous vous proposerons aussi bon nombre de ses courts-métrages ainsi que plusieurs installations dans notre espace expo. 

Et last but not least, Querelle (le film, inspiré du roman de Genet) a 40 ans, et quoi de mieux que de proposer son ultime chef d'oeuvre en copie 35 mm pour rendre hommage à Fassbinder, mort quelques jours après la fin du tournage.

Côté courts, 9 séances à découvrir, rien de moins, dont une 100% belge et une p*rn plus bouillante que ton crush au bar du NOVA. 

Le Pink Screens c'est une expo extra large dans le bar du Nova et dans les caves du Cinéma Galeries, mettant en valeur des artistes qui ont le sens de la pride et du statement. C'est encore deux gueulantes pour affirmer bien fort ses convictions, parce que, comme d'habitude, on ne sera pas d'accord sur tout. C'est aussi des lectures, des performances, de longues discussions et des verres qui n'en finissent pas dans le bar du Nova. Et c'est bien sûr des rencontres et des bords de scènes avec les artistes et réalisateur·ices de ce festival, une équipe de bénévoles déjantée, et une Pink Night pour rameuter la ville et ne pas oublier de danser.

Toute l’équipe est d'ores et déjà ravie de vous présenter l’illustration du festival créée cette année par le peintre et cinéaste Tom de Pekin et mise en forme par le studio de graphisme Kidnap Your Designer.

Focus Hot my God

Les voies du Seigneur sont impénétrables, certes, sauf quand on peut être guidé·es par les déclinaisons queer du monde divin. De la naissance d’une idylle secrète dans un couvent (Nun of your business) à une déchirante quête d’appartenance au sein d’un village polonais conservateur (All our fears) en passant par le BDSM (Passion) -vous avez bien lu- la sélection Hot my God lève le voile sur les différents chemins de croix d’adelphes LGBTQIA+. De la fiction au documentaire, l’espoir, l’affranchissement, le questionnement ou la souffrance jalonnent les parcours de celleux perpétuellement en quête de sacré. Une sélection de trois films qui explorent les rapports complexes qu'entretiennent certain·es membres de la communauté avec la religion.

Focus João Pedro Rodrigues

João Pedro Rodrigues est né en 1966, à Lisbonne. La plupart de ses films (courts et longs), réalisés seul ou avec son compagnon Joao Rui Guerra da Mata, ont été remarqués dans les plus grands festivals et salués par la critique internationale. Son cinéma interroge la porosité entre les identités, les espèces et les genres - et la solitude sans remède des corps. A l'occasion de la sortie de son magnifique autant que décalé Fogo-Fátuo (Feu-Follet), nous consacrons à son oeuvre une rétrospective presque complète : 6 longs métrages dont plusieurs en 35 mm, une séance de courts métrages, des installations dans l'espace expo et une master class animée par... Une occasion unique de (re)plonger dans l'univers mélo et camp d'un des cinéastes contemporains les plus originaux.

 

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