Jamie qui enchaîne les conquêtes d'un soir et Marian d'une nature beaucoup plus réservée sont deux amies lesbiennes vivant à Philadelphie. Les deux comparses décident de changer d’air et de s’offrir un road trip entre filles jusqu’à Tallahassee, en Floride, en faisant des crochets par les bars lesbiens de la côte Est. Elles font appel à un drive-away, système de “covoiturage” bien connu aux États-Unis, qui permet de bénéficier d’une voiture gratuitement en échange de la livraison d’un colis. Mais, à la suite d’un malentendu, elles se retrouvent avec une cargaison mystérieuse et des truands pas très doués à leurs trousses…
Drive-Away Dolls est un joyeux hommage aux séries B motorisées et féministes américaines des années 1960, comme Faster, Pussycat! Kill! Kill!, de Russ Meyer. Et si nous sommes bien dans un film 100 % Coen, avec son lot de criminels bras cassés et de situations loufoques, nous sommes également dans un film 100% lesbien grâce à Tricia Cooke, la co-scénariste du film qui s’identifie comme lesbienne et forme un couple non conventionnel avec Ethan Coen. Elle a tenu à assurer une représentation authentique du monde qu’elle connaissait, en s’inspirant de ses propres souvenirs de l’époque où elle fréquentait assidûment le milieu lesbien dans les années 1990 et au début des années 2000.