Vingt-quatre heures de la vie d’un motard, de stades en banlieues d’ouvriers, avec au loin les bétons des tours et des périphériques, jalonnées par la rencontre d’un pompiste, avec essence et cambouis, les virées en moto dans le froid, des orgies dans les vestiaires, les masturbations au petit matin, quotidien de ces loubards qui jouent au flipper le game over d’un univers en mutation dont on sait qu’il sera plus tard impitoyable.
Film du genre porno homo de la première vague, cette unique réalisation pour le cinéma de Francis Savel est son œuvre ultime où les étreintes des garçons ouvriers mécaniciens deviennent un opéra visuel primordial empreint des brumes du réalisme poétique populaire et de la radicalité du front homosexuel nouveau, engagé dans la quête absolue des libertés. (D'après Hervé Joseph Lebrun)